Stages danse-théâtre-musique

Stéphanie Roussel propose, une fois par mois, un atelier chorégraphique ouvert à tous, qui s’adresse aussi bien à des danseurs, des gens de théâtre ou des musiciens, qu'à des amateurs intéressés par le travail du corps, quel que soit leur niveau technique.
La diversité des personnalités fera la richesse des séances. 
Chacun pourra conduire une recherche personnelle lui permettant de progresser sur la durée. 

Chaque atelier est indépendant : il est possible d'en suivre un ou plusieurs.


Tout le travail s'articule autour de ces notions : présence, intention, interprétation, musicalité, ponctuation, émotion. 
Quand on interprète, on ponctue en redistribuant le texte musical, théâtral ou chorégraphique sur l’espace de la voix et/ou du corps et dans le temps de la respiration. Et lorsque la voix, la musique ou le mouvement sonnent juste, c'est parce qu'ils contiennent une musicalité qui est liée à notre propre présence, mais qui en même temps nous échappe en partie. Quelque chose de singulier et de vivant advient, l'intention est claire, le sens, évident – et l'émotion est là.

 

Pour les danseurs, mais aussi pour tous

C'est en développant notre potentiel musical qu'on établira une relation plus profonde entre la musique intérieure du corps et le pouvoir d'imagination que suscite l'environnement sonore. Il s'agit d'un va-et-vient entre le dedans et le dehors. 

Le danseur est une véritable partition : il transcrit, à sa façon, ce qu'il entend, et, en même temps, on doit pouvoir suivre et lire l'inscription de son mouvement dans l'espace. C'est pourquoi nous alternerons, dans l'atelier, transcription corporelle de ce que l'on entend et transcription vocale de ce que l'on voit, pour essayer de saisir le mouvement sans le figer. 


 

Pour les comédiens

Donner du corps à l'intention

L'atelier doit permettre aux comédiens d'accroître leur présence scénique. La présence passe par le corps ; il s'agit de s'approprier le mouvement pour s'approprier le texte. C'est parce qu'il y a une circulation de l'énergie dans le corps que le texte va pouvoir sortir juste. Cette aisance corporelle accroît également la liberté et la créativité dans l'interprétation.  
=> Travail technique préparatoire afin de développer la disponibilité corporelle : respiration, conscience de l'axe et de la verticalité, de la connexion entre le haut et le bas.

Puis, improvisation en plusieurs étapes pour se libérer d'une approche psychologisante du texte, en conjuguant texte et mouvement, avec plus ou moins de contraintes. En explorant de nombreuses combinaisons, on alterne entre des moments où l'intention suscite le mouvement, et d'autres où c'est le mouvement qui suscite l'intention. On ne cherche pas à les dissocier complètement ; l'un peut être plus fort que l'autre comme ils peuvent être en équilibre.
On travaille alternativement seul et en groupe, avec et sans contact corporel (appuis, portés...).
On fait également varier les différents appuis du regard : regard intérieur, projection du regard, etc.

Exemples d'expérimentation texte/mouvement : 
  • travail sans texte sur le pur mouvement, à partir des principes fondamentaux de la danse contemporaine (temps, espace, forme, énergie), c'est-à-dire de notions comme le poids, l'élan, la vitesse, la répétition, l'amplitude, le déplacement... Apprendre à moduler et nuancer, et affiner ainsi la compréhension du mouvement. 
  • travail sans texte à partir, notamment, d'adjectifs que l'on appliquera à un état de corps, au mouvement (et non à l'état psychologique, même si cela peut le susciter). Travailler sur l'intention dans le corps, donner du corps à l'intention.  
  • travail d'improvisation sur la conjugaison d'une phrase chorégraphique imposée avec un texte que chacun choisit (quelques mots, une phrase, plusieurs phrases...).  
  • phrase chorégraphique imposée + texte improvisé. Quand le mouvement suscite l'intention.
  • texte choisi + improvisation corporelle avec des contraintes temporelles et spatiales. 
  • sans avoir choisi de texte au préalable, improvisation du texte (texte existant ou parole automatique) à partir de contraintes temporelles et spatiales. 
  • improvisation libre, texte et danse.


Pour les musiciens et les danseurs




Du mouvement à la musique. – Importance du corps dans le travail d’interprétation : le mouvement comme générateur d'énergie permettant une circulation plus fluide et plus profonde de la musique, une créativité plus grande. 

De la musique au mouvement. – Influence déterminante de la durée et de l’accentuation rythmique sur la qualité du mouvement.
 


« De quoi la musique est elle faite ? De sons, et de rapports entre les sons. Rapport implique sens. Ces rapports s'expriment dans le temps, dans l'espace, dans l'énergie... Tout comme la danse » (Jacqueline Robinson). 
En jouant avec les éléments du langage musical et en les conjuguant avec le mouvement, nous travaillons à ressentir corporellement son, durée, énergie, tension, repos, élan, anacrouse, forme, structure, pulsation, accent, rythme, rubato, ponctuation, silence, phrasé, carrure, répétition...  
 
Le travail de recherche se fait aussi en groupe (former un choeur, un canon...).

Nous travaillons aussi à libérer les tensions dues aux importantes contraintes corporelles que l'instrument impose au musicien.


 

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